Quelque part dans la forêt près d’un lac. Une pomme puis une poire suspendue dans les airs sont coupées en deux par une épée. D’autres fruits sont suspendus autour de Richard qui, d’un geste vif, les tranche en deux tandis que Zedd est étendu sur le sol ,adossé sur un rocher.
Richard : Comment c’était ?
Zedd : Si on essayait une épreuve un peu plus difficile pour changer. (Il crache un noyau qui stoppe net en l’air puis grossit. Zedd prononce une formule et le noyau disparaît devant Richard). Maintenant, essaye.
Richard : Selon vous, je suis destiné à sauver le monde de l’oppression de Darken Rahl et ses soldats ont ordre de me tuer. Mais au lieu de le poursuivre, je tranche des fruits pour votre petit-déjeuner.
Zedd : Rahl et ses partisans vivent dans les ténèbres. Et parfois certains s’entourent même de magie noire. Au moment où tu poses les yeux sur eux... (D’un signe de la main, il fait mine de se trancher la gorge) Allez !
Richard reprend son exercice. L’épée fend l’air trois fois sans toucher la cible invisible.
Zedd : Mais que fais-tu ?
Richard : Je me fie à mon instinct !
Zedd : Non. Tu laisses faire le hasard ! Leçon numéro quatre, Sourcier : Si tu veux voir ce qui n’est pas, commence par te concentrer par ce qui est. Tu dois apprendre à percevoir le monde comme nul autre. Allez !
Richard soupire et commence à fixer son regard droit devant lui. Soudain, une forme apparaît et le fruit devient visible à ses yeux. D’un geste sur, Richard manie son épée et coupe le fruit en quatre.
Richard : Ça marche !
Zedd (se lève) : A ta place, je modérerais ma satisfaction. Tes ennemis seront infiniment plus retords que ce malheureux fruit.
Plus tard, Richard se dirige vers la rivière, une serviette à la main. Il commence à se déshabiller quand il aperçoit Kahlan près de la cascade, dénudée. Il la contemple quand elle se retourne. Richard détourne immédiatement le regard.
Kahlan : Richard ! Qu’est-ce-que tu fais là ?
Richard (embarrassé): Je ne savais pas que tu étais là…Pardonne-moi !...
Kahlan (ramasse un vêtement pour se couvrir) : Enfin ! Richard ! (Richard tente maladroitement de ramasser ses affaires) Quelqu’un vole nos chevaux !
Richard (lève les yeux vers elle): Qu’est-ce que tu dis ?
Kahlan : Les chevaux !
Richard : Hé !
Il court derrière le voleur de chevaux et parvient à monter sur l’un d’eux. En pleine course, le Sourcier saute sur le cheval du milieu et tente d’arrêter le voleur. Évitant les coups de gourdin, Richard dégaine son épée mais il reçoit un coup de gourdin qui le fait chuter au sol. Impuissant, il regarde le voleur partir avec les deux chevaux au galop.
Zedd (furieux) : Un bandit de grand chemin s’enfuit avec nos chevaux et tout ça sous le nez du Sourcier !
Richard : J’étais … troublé. Ça arrive !
Zedd : Troublé ! Oh par la terre du prophète ! Qu’est-ce qui a bien pu te troubler à ce point?
Kahlan s’arrête à leur hauteur et croise le regard de Richard. Zedd comprend.
Richard : C’était un enfant .Il n’avait pas plus de seize ans. J’étais censé faire quoi ? Le tuer ?
Zedd : Là où aucune voie n’existe, le Sourcier trouve le passage. Leçon numéro quatre.
Richard : La dernière était déjà la numéro quatre.
Zedd : Eh bien, cinq si tu le dis !
Richard : Vous les inventez, n’est-ce pas ?
Kahlan (intervient) : Dans quelle direction est-il allé ?
Richard : Il est allé au sud-est.
Kahlan : Il chevauche vers Drundril.
Zedd : Bien. Espérons que quelqu’un, là-bas, aura la courtoisie de nous revendre nos montures. Allez, venez !
Richard soupire tandis que Kahlan lui tend sa chemise.
Richard : Euh, Kahlan, je te promets qu’au bord de la rivière.. je n’ai rien vu du tout.
Kahlan (moqueuse) : Oh, Richard, il ne faut pas mentir à une Inquisitrice.
A Drundril :
Le voleur de chevaux arrive en ville, passe devant la fleuriste et s’arrête devant un marchand.
Le marchand : Ça t’a pas pris bien longtemps !
Le voleur : Combien vous m’en donnez ?
Le marchand (iI regarde les chevaux) : Une fiole.
Le voleur : C’est tout ?
Le marchand : C’est à prendre ou à laisser. (Le voleur hoche la tête. Le marchand lui donne la fiole) Ce fut un plaisir.
Le voleur se dirige vers la fleuriste.
La fleuriste : Lesquelles ?
La cliente : Celles-ci.
Le voleur : Miranda. (Elle se retourne) Bonjour.
Miranda (se tourne vers sa cliente) : Celles-ci.
La cliente : Oui. Merci.
Miranda : Vous verrez. Elles tiennent très longtemps.
Le voleur boit le contenu de la fiole.
Le voleur : Miranda.
Miranda le regarde et vient l’embrasser. Mais elle se ressaisit aussitôt.
Miranda : Ne t’approche pas de moi.
A la taverne :
Richard (à l’aubergiste): Ça ne vous dit rien du tout ? Vous en êtes sure ?
La tavernière : Regardez autour de vous. Cette ville est pleine de voleurs et d’escrocs. Des dizaines de gamins auraient pu voler vos chevaux. (Lui donne une boisson) Offert par la maison. Je crois que vous en avez besoin.
Richard : Merci. (Kahlan et Zedd le rejoignent au comptoir).J’espère que vous avez eu plus de chance.
Kahlan : Non. Personne ne sait rien.
Zedd (à Kahlan): Peut-être pourrais-tu sonder l’âme de chacun et ainsi connaître la vérité.
Richard : Tu pourrais faire ça ? (Soudain, Richard a une vision. Il voit le voleur assis au bord d’un lac.) Je crois savoir où trouver notre voleur.
Sur le chemin :
Kahlan (à Richard) : Comment sais-tu où aller ?
Richard : J’en sais rien. J’ai seulement … l’intuition que c’est par là.
Kahlan (à Zedd) : Ça aussi, vous lui avez appris ?
Zedd : Non. Je mentirais si je m’en attribuais le mérite. Ça fait mille ans qui'il n’y a plus eu de Sourcier. Et on ne peut pas connaître l’étendue de ses pouvoirs.
Richard : C’est lui.
Le Sourcier trouve le voleur assis exactement là où il avait vu dans sa vision.
Zedd : Peut-être que je me suis trompé quand je me suis moqué de ton instinct.
Richard (au voleur) : Qu’est-ce que tu as fait de nos chevaux ?
Le voleur : Je ne les ai plus, monseigneur. Mais je peux vous dire qui les a pour dix non vingt pièces d’or.
Richard : Je n’ai rien d’autre à t’offrir (lui montre son épée) que cette pièce d’acier. Alors dis-moi où ils sont.
Le voleur : Je ne peux pas. J’ai peur que les marchands me tuent.
Richard : Mais quels marchands ?
Zedd : Peut-être que le toucher délicat d’une Inquisitrice saura te convaincre de te montrer un peu plus coopératif.
Kahlan s’approche du voleur.
Le voleur : Bon. D’accord. Je vais vous y conduire.
De retour au village:
Le marchand continue ses affaires avec un autre client.
Le client : Je veux une potion. Une qui me porte chance aux jeux.
Le marchand : Je ne peux pas te porter chance mais je peux te donner ça.
Accompagné de Richard et de ses amis, le voleur désigne du doigt le marchand qui prend une fiole dans son coffret.
Le voleur : Tenez. Ils sont là-bas. Ils vont me massacrer.
Kahlan : Ne t’inquiète pas. On est là.
Richard (au marchand) : Monsieur. Je crois savoir que vous avez acheté les chevaux qui nous avaient été volés. Et nous voulons les récupérer.
Le client s’esquive sans prend la potion. D’une main la potion et de l’autre la bourse du client, le marchand s’avance vers Richard suivi de près par ses acolytes.
Le marchand : Vous parlez des chevaux qu’il m’a vendus ?
Richard : Écoutez. On n’est pas venus ici pour se battre mais pour reprendre ce qui est à nous.
Le marchand (à ses acolytes) : Débarrassez-moi d’eux.
Richard se bat avec les malfrats tandis que le marchand se dirige vers le voleur.
Le marchand (un coutelas à la main): Toi ! (Le voleur recule mais trébuche sur un panier) C’est toi qui les a amenés ici.
Kahlan s’interpose et le convertit. Elle s’écroule et le marchand s’attaque à ses acolytes. Richard continue de se battre. Il dégaine son épée. Zedd surveille la scène quand un bandit s’approche de lui, armé d’une épée.
Zedd : N’avance plus. Je t’aurais prévenu. Non.
Zedd lance un jet de flammes que le bandit évite. L’explosion attire l’attention.
Le bandit : C’est un sorcier !
Les malfrats fuient à cette annonce et les villageois demeurent craintifs. Le voleur aide Kahlan à se relever.
Richard (à Kahlan) : Ça va ?
Kahlan : Oui.
Une voix féminine : Re-bonjour. (Richard reconnaît la tavernière) Je vois que vous avez retrouvé le garçon que vous cherchiez. Je suis heureuse d’avoir pu vous aider.
Richard : Quoi ? Je ne comprends pas.
La tavernière : La pinte que vous avez bue. J’y avais versé une potion magique. Un élixir. Qui vous aide à trouver ce que vous cherchez.
Richard : Il y avait une potion dans ma pinte ?
La tavernière : Vous vous imaginiez avoir un pouvoir de divination ? Il me reste de cette potion. Et j’en ai bien d’autres. Si vous êtes intéressé, vous savez où me trouver.
La tavernière s’en va.
Zedd (à Richard) : Tu as des ennuis ?
Richard : Non, non. Ça va.
Un villageois : Messieurs. Voici mon magasin. Si vous devez vous ravitailler…
Richard : Non, non merci. On doit partir tout de suite.
Le commerçant: Euh… J’ai vu votre lame. Et les marques dessus. C’est l’épée de Vérité, n’est-ce-pas ?
Zedd : Oui. En effet.
Le commerçant : Vous êtes le Sourcier. Vous pouvez sauver cette ville de l’emprise des hommes qui veulent la détruire. Je vous en prie.
Aux alentours Drundril. Quelque part :
Le bandit pénètre dans une pièce où un homme consulte un livre.
Le bandit : Il y a un autre sorcier au village. Je l’ai vu.
L’homme : Un autre sorcier ? Je serais content d’avoir de la compagnie. Amène-le-moi.
Dans le magasin du villageois :
Le commerçant : La prophétie avait dit que le Sourcier finirait par revenir. Et soulèverait le voile des ténèbres qui pèse durement sur nos vies. Mais pour la plupart des gens, c’était une légende. Mais vous êtes là. Prêt à libérer notre village de l’emprise de ces trafiquants de magie.
Kahlan : Ils vendent de la magie ?
Le commerçant : Oui. A tous les coins de rue. A la taverne. A croire que tout le monde au village leur achète leurs potions. Et de fait, j’ai perdu tous mes clients. Nos paysans n’ensemencent plus leurs champs. Les enfants manquent de nourriture. Le garçon qui était avec vous, Jack…
Richard : Oui. Eh bien quoi ?
Le commerçant : C’était un jeune homme très bien jusqu’à ce que ses parents échangent tous ce qu’ils avaient pour ces potions magiques. Même leur logis. Alors il a bien fallu qu’il se débrouille seul.
Kahlan : Mais quels genres de potions ces marchands vendent-ils ?
Le commerçant : Mais le genre qui donne à des gens ordinaires des pouvoirs qu'ils ne devraient pas avoir. Envoûtements, sortilèges, maléfices de toutes sortes.
Zedd : Et ces marchands. S’ils ne sont ni des jeteurs de sorts ni sorciers. Où trouvent-ils ces potions magiques qu’ils vendent ?
Le commerçant : Je n’en sais rien. Un beau jour, on s’est réveillé et ils étaient là. Drundil était un endroit où il faisait bon vivre avant leur venue. Mais maintenant que le Sourcier est là, ça peut le redevenir.
Dans les rues du village :
Richard : Je voudrais tellement aider ces pauvres gens mais ma mission est de combattre Darken Rahl.
Zedd : Rahl n’est pas le seul tyran des Contrées du Milieu. Il a des sympathisants et des collaborateurs. Et le Sourcier a le devoir de les combattre lorsque c’est possible. N’oublie pas : avant de trancher une tête, il te convient de t’assurer d’abord que le corps est mort sinon il repoussera.
Richard : C’est quelle leçon ça ?
Zedd : Aucune. J’ai juste appris ça dans un livre de cuisine.
Une voix d’homme : Madame !
Le marchand dégaine son épée devant d’eux et Richard réagit. Kahlan pose sa main sur son bras.
Kahlan (à Richard) : Tout va bien.
Le marchand : Théodoro Rymus, (Il s’agenouille devant Kahlan et lui remet son épée) pour vous servir. C’est moi qui ai chassé les hommes qui vous menaçaient, tout à l’heure. Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous plaire ?
Kahlan : Eh bien oui. Ces potions que tu vends. Où te les procures-tu ?
Théodoro : Du temple du vieux prophète. Vers le nord. A deux lieues d’ici.
Kahlan : Rend-nous nos chevaux, maintenant.
Théodoro : Je suis désolé. Je les ai vendus à un négociant.
Richard : Qu’est-ce que tu dis ?
Zedd : Oh non !
Théodoro : Il a quitté la ville, ce matin. Mais je peux vous mener au temple.
Kahlan : Non. C’est inutile. Indique-nous seulement le chemin. Et ensuite, Théodoro, je t’ordonne de quitter ce village.
Thèodoro : Le quitter ?
Richard : Tu crois qu’on doit le laisser partir, comme ça ?
Kahlan (à Théodoro): Quitte ce village. Et exerce une profession honnête. Tu m’entends ?
Théodoro : J’obéirai.
Sur le chemin du temple :
Richard (à Zedd): Ce marchand de magie, Rymus. Qu’est-ce que Kahlan lui a fait ?
Zedd : Tu sais maintenant pourquoi on l’appelle l’Inquisitrice. Il lui suffit de toucher quelqu’un pour le soumettre à sa volonté. Elle peut faire dire la vérité à tout homme en le convertissant ou elle peut le contraindre à faire des choses inimaginables.
Richard : Je l’ai vu faire au bois d’Hartland. Elle a amené un soldat d’haran à tuer tous ses camarades. Sur le coup, je n’avais rien compris. Mais pourquoi ce Rymus est revenu ? Et la façon dont il la regardait…
Zedd : C’est un effet du pouvoir dont Kahlan est dotée. Le converti ….Le converti tombe sous le chant amoureux de la femme qui l’a touché.
Richard : Il tombe amoureux ? Comme ça ?
Zedd (gêné) : C’est très compliqué.
Richard : J’aimerais bien savoir.
Zedd : C’est un poids dans son existence. Un fardeau qu’elle doit porter. Et il ne m’appartient pas d’en parler pour elle. Mais peut-être le fera-t-elle ? (Richard court rejoindre Kahlan) Je ne voulais pas dire maintenant !
Richard n’a pas le temps de dire quoi que ce soit qu’une fiole se brise au sol libérant un nuage de fumée. Le sorcier les voit s’évanouir et se précipite jusqu’à eux.
Zedd : Kahlan ! Richard !
Derrière un rocher, le bandit boit une potion et affronte Zedd qui n’hésite pas à lui lancer un jet de flammes puissant. Grâce à la potion, le bandit semble immunisé contre l’attaque du sorcier. Le bandit donne un uppercut à Zedd qui tombe au sol, assommé.
Le bandit (à l’un de ses acolytes) : Le Rada’han.
L’acolyte : S’il revient à lui ?
Le bandit : Aussi longtemps qu’il portera ça, il ne pourra pas utiliser la magie.
Richard est le premier a reprend conscience.
Richard : Kahlan ! (Elle se réveille) Kahlan !
Kahlan : Zedd !
Richard : Il n’est plus là.
Kahlan : Nous devons le retrouver.
Richard (ramasse un morceau de la fiole brisée) : Les marchands de potion.
Kahlan : On sait où est le temple.
Au temple, ils ne trouvent pas âme qui vive.
Richard : Ce n’est peut-être pas le bon endroit. Peut-être que Rymus t’a menti.
Kahlan : Non, c’est impossible.
Richard : Alors, quoi ? Ils sont peut-être partis ?
Kahlan : Mais où ?
Dans une grotte, près d’une cascade :
L’inconnu ôte le Rada’han à Zedd.
Zedd (se réveille): Jeziah ?
Jeziah : Zeddicus, mon vieil ami. Pardonne-moi. J’espère que mes hommes ne t’ont pas fait de mal.
Zedd : Mes…mes compagnons.
Jeziah : Ils ne sont pas blessés.
Zedd (est sur une chaise): Si c’est ta façon de traiter un vieil ami, je me réjouis qu’on ne soit pas quitté en plus mauvais termes.
Jéziah : Quand j’ai su qu’il y avait un sorcier au village, j'ai pensé qu’il travaillait pour Rahl. Si j’avais su que c’était toi, je t’aurais invité à déguster une perdrix rôtie au lieu de te faire enlever.
Zedd : Comment as-tu pu croire que j’aurais pu être à la solde d’un tyran tel que lui ?
Jéziah : Les Contrées du Milieu ont changé, depuis ta disparition, Zeddicus. Les sorciers qui pratiquent la magie noire sont partout. Prompts à exécuter les demandes du plus offrant. J’ai tant de choses à te dire, mon vieil ami. Mais d’abord, où étais-tu passé pendant toutes ces années ?
Retour sur le lieu de l’enlèvement :
Richard : Il n’y aucune trace. Nulle part.
Kahlan : Ils ont dû masquer leur pas grâce à un sortilège.
Richard : Tu n’aurais pas dû renvoyer Rymus. Il nous aurait aidés à retrouver Zedd. (Kahlan s’éloigne de quelques pas) Quoi ?
Kahlan : Quand je convertis quelqu’un, il perd son libre-arbitre. Il devient …une sorte d’esclave. Je ne veux pas profiter de lui en continuant à me faire obéir plus longtemps qu’il ne le faut.
Richard : Même un voleur comme Rymus ?
Kahlan : Même lui a droit une seconde chance. Je me dois de lui permettre de s’amender. Tout le monde le mérite. C’est ton instinct de Sourcier qui t’a guidé jusqu’au garçon. Réutilise-le pour retrouver Zedd.
Richard : Ce n’était pas dû… à un quelconque instinct.
Kahlan : Mais tu as trouvé Jack.
Richard : La propriétaire de la taverne m’avait drogué avec une potion.
Kahlan : Quoi ?
Richard : C’est comme ça que je l’ai retrouvé. Je n’y étais pour rien. Ça a marché... Je peux retourner là-bas et en reprendre!
Kahlan : Non. La magie ne doit être utilisée de cette manière.
Richard : Tu t’en sers bien, toi. Tu as converti Rymus.
Kahlan : Mais, moi…Je suis née avec ce pouvoir. Je ne l’ai pas acheté dans une taverne.
Richard : Mais où est la différence ?
Kahlan : Mais enfin. Tu as vu ce qui était le pouvoir de ces potions. Ce qui est arrivé à ces villageois, à Jack.
Richard : Je sais que tu veux me protéger parce que je suis le Sourcier.
Kahlan : Non. Pas parce que tu es le Sourcier. Richard, je…
Le commerçant (crie au loin) : Sourcier ! Il faut que vous veniez ! Tout de suite ! Jack a des ennuis !
Dans la grotte :
Zedd : Nous avons traversé la frontière il y a deux mois. Et depuis lors, nous sommes sur la route.
Jéziah : Et ce jeune homme avec qui tu voyages, tu crois véritablement qu’il est le Sourcier ?
Zedd : Il a beaucoup à apprendre mais oui, j’en suis certain. C’est lui. Je m’en porte garant.
Jéziah : Je suis bien placé pour savoir qu’il ne pourrait pas avoir meilleur professeur que toi. Les peuples des Contrées du Milieu peuvent reprendre espoir.
Zedd (se lève) : Ai-je le droit de savoir ce que tu avais prévu de faire de moi où cas je n’aurais pas été ton vieil ami ?
Jéziah : Je vais te le montrer.
A quelques pas de là, Jéziah emmène Zedd à son laboratoire où quatre hommes s’affairent autour de tables parsemées de tubes, fioles, bougies et d’autres divers objets. Un des objets attire l’attention du sorcier.
Zedd : Un quillon ? Comment as-tu…
Jéziah : Me le procurer? Ça n’a pas été chose facile. Si tu avais été un des sorciers de Rahl, je m’en serais servi pour absorber tes pouvoirs et les distiller dans cette fiole.
Zedd : C’est toi qui fabriques les potions qui sont vendues à chaque coin de rues de Drundril. Pourquoi ?
Jéziah : La vente de ces potions devrait me permettre de lever une milice. L’armée des Contrées du Milieu. Une force assez puissante pour affronter Rahl et ses partisans.
Zedd : Jéziah. Moi aussi, je veux vaincre Darken Rahl. Mais faire commerce de magie, c’est contraire à nos convictions les plus profondes. Contraire à tout ce que je t’ai enseigné.
Jéziah : Allons, ces enseignements appartiennent à une ère révolue. Rahl, lui, ne respecte aucune règle.
Zedd : Et cela justifierait que tu exploites tous ces villageois ?
Jéziah : Ils ont une vie si difficile. Ils étouffent sous le joug de Rahl. La magie leur permet de s’échapper.
Zedd : La magie est une chose rare. C’est un don d’exception. On ne peut pas la distribuer à n’importe qui dans la rue contre pour quelques pièces de monnaies. Entre de mauvaises mains, elle peut détruire une vie. Et tuer, même !
Jéziah : Un seul village est un bien petit sacrifice pour sauver le reste du pays. Tu en as plus oublié sur la magie que je n’en saurais jamais. Si nous travaillons ensemble, nous pourrons traquer les sorciers, les enchanteurs au service de Rahl. En les dépouillant de leurs pouvoirs, nous élèverons une armée très puissante.
Zedd : Tu ne t’attends tout de même pas à ce que je te donne mon concours ?
Jéziah : Écoute-moi !
Zedd : J’en ai suffisamment entendu !
Zedd s’en va mais il est aussitôt arrête par deux gardes.
Zedd (à Jéziah) : Dis-leur de me laisser passer. Jéziah !
Pour toute réponse, Jéziah lui remet le Radan’Han.
Zedd (soutenu par les deux gardes): Mais qu’est-ce que tu fais ?
Jéziah : Je suis désolé, mon vieil ami. Ma mission est trop importante.
Dans la rue de Drundril :
Aidé de ses compagnons, le client mécontent inflige à Jack une correction.
Le client : J’avais payé Rymus avant que toi et tes copains ne le fassiez partir. Alors tu vas me dédommager. Compris ! Donne-moi l’argent ou la potion.
Jack : Je n’ai ni l’un ni l’autre.
Le client : Alors il va falloir que je me paye sur la bête.
Richard : Lâchez-le !
Le client : Tu n’es pas du village, toi. T’es qui pour te mêler de ça ?
Le client attaque Richard qui d’un coup de poing le met à terre.
Richard (aux autres) : Allez-vous-en ! (Kahlan aide Jack) Prend soin de lui. Je reviens.
Kahlan : Mais où vas-tu ? (Richard ne lui répond pas et lève la main) Richard, non !
Richard : Je dois y aller. Et je dois retrouver Zedd. Dieu sait ce qu’il a pu lui arriver.
Kahlan : Je t’en prie, Richard. Tu ne peux pas continuer à prendre ces potions.
Richard : Je n’y tiens pas non plus. Mais je n’ai pas d’autres idées, et toi ?
Kahlan ne trouve rien à dire et Richard va à la taverne.
Dans la taverne :
La tavernière : Je savais que vous alliez revenir. C’est pour la jolie fille qui était avec vous ? J’ai vu comment vous la regardiez. Il se trouve que j’ai la potion qui vous rendra irrésistible à ses yeux.
Richard : Non. Je veux la même que l’autre fois.
La tavernière : Vous me payez combien ?
Richard : Je n’ai pas de quoi payer.
La tavernière : Alors désolée, je ne peux rien pour vous.
Richard : Mais…C’est pour un ami qui a de graves ennuis. Je suis sûr qu’on peut négocier.
La tavernière : Votre pendentif me plaît assez.
Richard : Ça ? Ce pendentif vient de mon père. C’est le seul souvenir qui me reste.
La tavernière : Je parie qu’il a de la valeur.
Richard : Que pour moi ! Demandez-moi tout sauf ça ! Par pitié !
La tavernière : C’est la seule chose qui me plaise.
Richard : Très bien.
A contrecœur, il lui donne son pendentif. La tavernière verse la potion dans la pinte et le tend à Richard qui la boit sans perdre de temps. La vision d’un Zedd torturé par un objet lumineux lui apparaît.
La tavernière : Qu’est-ce que vous avez vu ?
Richard : Mon ami. Il souffre. Il est dans un souterrain. Il y a des grottes par ici ?
La tavernière : Oui. Des dizaines. Au sud du ravin.
Richard : Comment trouver la bonne ?
La tavernière : La potion vous guidera. Mais son effet va vite de dissiper. Dépêchez-vous !
Dans le magasin :
Kahlan soigne les blessures de Jack.
Jack : Tout ça, c’est de votre faute. Vous et à vos amis.
Kahlan : Il aurait fallu voler d’autres chevaux que les nôtres.
Jack : J’en avais besoin pour .. acheter de la magie.
Kahlan : Mais pourquoi faire ?
Jack : A cause d’une fille.
Kahlan : Une fille ?
Jack : Oui.
Kahlan : Parle-moi d’elle.
Jack : Elle s’appelle Miranda. C’est une marchande de fleurs. Et la plus jolie fille de tout le village. Mais elle ne me voit pas sauf quand j’ai pris de la potion.
Kahlan : As-tu essayé de lui parler ?
Jack : Je ne sais pas quoi lui dire. Quand je suis devant elle, je peux à peine penser. (Kahlan sourit) Mais bien sûr. Vous pourriez convertir Miranda. Comme ça, elle m’aimerait. Mais pas seulement quelques minutes mais pour tout le temps.
Kahlan : Je ne me servirai jamais mon pouvoir de cette façon. L’amour se choisit en toute liberté. Sans véritable liberté de choix, ce n’est plus vraiment de l’amour. Quelqu’un qui t’aimerait, qui voudrait être avec toi uniquement parce que tu l’as forcé, crois-moi. Ça ne t’apporterait pas le bonheur.
Richard (surgit dans le magasin) : Pour trouver Zedd, il faut partir toute de suite.
Laissant Jack derrière elle, Kahlan suit Richard. Sur le parcours, Richard est assailli par la même vision que dans la taverne.
Dans la grotte :
Zedd est ligoté sur une chaise. Le quillon aspire lentement son pouvoir. Il aperçoit un rat et prononce une formule magique. Le rat se faufile sous le pantalon du soldat qui se trouve à proximité. Ce dernier tente de s’en débarrasser.
Zedd : Un seul mot de moi et tu serviras de repas à mon jeune ami. Détache mes liens et je lui ordonnerai de t’épargner.
Mais Jéziah contrecarre son plan en utilisant sa magie, libérant le soldat.
Jéziah : Le quillon absorbera la totalité de tes pouvoirs en l’espace de quelques heures. (Il rabat le couvercle du quillon) Et tu ne trouveras plus de rat pour te suivre. Mais tu peux changer d’avis.
Zedd : Où donc est ta milice, Jéziah ? Tu n’es qu’entouré de voleurs et d’hommes de main. As-tu l’intention de les nommer généraux de ta grande armée des Contrées du Milieu ? Si tu voulais affronter Rahl, tu pourrais le faire sans attendre mais tu n’en as pas l’intention.
Jéziah : Il faut du temps et des moyens pour lever une armée.
Zedd : Tu n’en as donc pas eu encore assez. Les villageois t’ont pourtant donné tout ce qu’ils avaient. Tu n’essayerais pas plutôt de t’enrichir à bon compte. Et de pratiquer la magie uniquement dans le but d’étendre ton pouvoir ?
Jéziah : Je t’interdis de ma juger, Zeddicus .Je ne vois pas ce qui t’en donne le droit. Tu t’es enfui lorsqu’on avait besoin de toi.
Zedd : Je ne suis parti que pour protéger le Sourcier !
Jéziah : Es-tu sur que tu ne cherchais pas plutôt à te protéger toi-même ?
Zedd : Tu utilises la magie pour ton seul profit. Tu prétends vouloir détruire Darken Rahl. Et tu ne vaux pas mieux que lui.
De colère, Jéziah ouvre le couvercle du quillon aspirant de nouveau les pouvoirs de Zedd.
Jéziah : Tu n’es qu’un vieux fou.
Quelque part dans la forêt :
Richard et Kahlan sont toujours à la recherche de Zedd. Le sentier est abrupt.
Richard : Donne-moi la main. (Kahlan refuse) Tu es en colère après moi.
Kahlan (essoufflée) : Je ne suis pas en colère.
Richard : Ton front est tout plissé quand tu es contrariée.
Kahlan : Mais non, je ne suis pas contrariée, je …
L’Inquisitrice fait un faux pas et chute sur le sentier en pente. Richard la rejoint.
Richard : Tu n’as rien ? (Elle se relève et continue sa marche sans lui adresser la parole) Peut-être que je n’aurais pas dû reprendre de potion. Mais ça marche, reconnais-le.
Kahlan : Et lorsque tu auras un problème que tu ne pourras pas résoudre avec la magie, comment feras-tu ?
Richard n’a pas le temps de lui répondre que Rymus se jette sur lui. Sa tête heurte une pierre.
Kahlan : Richard !
Rymus : Vous êtes sous ma protection.
Kahlan : Je t’avais dit de partir.
Rymus : De quitter le village et je l’ai fait. (Kahlan pose la tête de Richard sur ses cuisses.)Mais je vous aime trop pour renoncer à vous voir. Jamais plus je ne vous quitterai, permettez- le, madame.
Un moment plus tard, Richard reprend connaissance et voit le visage souriant de Kahlan.
Kahlan : Richard.
Apercevant Rymus, Richard se lève précipitamment, dégainant sur épée.
Kahlan : Richard. Non. Ne lui fais pas de mal.
Richard : Il a essayé de me tuer.
Kahlan : Il voulait seulement me protéger.
Rymus : Moi, je donnerais ma vie pour elle .Et toi ?
Kahlan : Il n’est pas maître de ses sentiments. Ce n’est pas sa faute. Laisse-le.
Richard : Il faut retrouver Zedd.
Kahlan : Où on va ?
Richard : Je l’ignore.
Kahlan : Richard.
Richard : La potion est …Elle ne fait plus effet.
Dans la grotte :
Zedd est affaibli par le quillon qui continue son œuvre.
Jéziah (au bandit) : Prenez nos affaires. Nous partirons dès que le quillon aura tout absorbé.
Le bandit : Pourquoi ? Qui pourrait savoir qu’on est là ?
Jéziah : Le Sourcier avec qui il voyage.
Le bandit : Vous voulez que je le tue ?
Jéziah : Je me demande ce qui serait le plus charitable : le tuer ou le forcer à vivre sans ses pouvoirs.
Quelque part dans la forêt :
Kahlan regarde Richard tourner en rond, ne sachant dans quelle direction orienter ses recherches.
Richard (désigne Rymus) : C’est sa faute. Il nous a retardés.
Kahlan (à Rymus) : Tu as travaillé pour ces hommes.Tu sais où est leur grotte ?
Rymus : Non. Je connaissais uniquement le temple.
Kahlan (à Richard) : Où vas-tu ?
Richard : Je repars à la taverne.
Kahlan : Tu peux y arriver sans la potion, Richard. Tu es le Sourcier.
Richard : Je suis le Sourcier de Vérité et pas celui des sorciers. La potion nous a menés ici. Elle nous aidera encore.
Kahlan : Que dirait Zedd, s’il était là ? S’il te voyait t’en remettre à la magie plutôt qu’à ton intelligence et à tes sens ? Tu peux y arriver sans magie, Richard. J’ai confiance en toi.
Richard : Je ne sais pas par où commencer.
Kahlan : Réfléchis à la vision que tu as eue. Certains détails t’ont frappé ?
Richard : Il faisait noir. Il y avait de l’herbe sur les murs. De la mousse fluorescente.
Kahlan : Ça, ça peut nous aider ?
Richard : Ça pousse lorsqu’il y a de l’eau fraîche tout près. Comme une rivière ou un lac.
Rymus : Le lac de l’Echo. C’est pas loin.
Kahlan : Ça doit être là.
Rymus : Il y a beaucoup de grottes, là-bas. Il nous faudra des jours pour les explorer.
Richard : L’eau ruisselait sur le long des parois, ce qui veut sûrement dire qu’elle se trouve sous une cascade.
Rymus : Les Basses terres. Au sud du lac. Il n’y a que quelques grottes, là-bas.
Richard : Conduis-nous.
Rymus : Qu’elle m’en donne l’ordre et j’obéirais.
Kahlan : Conduis-nous, là-bas.
Rymus : Oui.
Richard et ses amis sont arrivés à la grotte. L’épée en main, Richard avance.
Kahlan : Regardez.
Elle leur fait remarquer la mousse fluorescente sur la paroi.
Richard : Zedd !
Zedd est étendu sur le sol sablonneux. Richard et Kahlan se précipitent vers lui.
Richard : Zedd !
Zedd (affaiblit: Mon petit. Ils m’ont vidé de tous mes pouvoirs.
Sur un chemin :
Jéziah et ses complices s’éloignent le plus vite possible du lieu tandis que Kahlan et Rymus soutiennent Zedd.
Richard : Là. Leurs traces.
Kahlan : Pourquoi ne les effacent-ils pas ?
Richard : Ils vont trop vite. Ils n’ont pas le temps. (Il les aperçoit). Les voilà.
Richard les course jusqu’à une petite clairière.
Richard : Arrêtez votre chariot.
Jéziah fait signe d’arrêter.
Le bandit : Ils ne sont que deux.
Jéziah : Tu oublies qui ils sont. Arrêtez-les.
Zedd : C’est le sorcier qui m’a dérobé mes pouvoirs.
Les hommes de mains de Jéziah foncent sur Richard et Kahlan. Un combat s’ensuit.
Rymus (à Kahlan): Regardez. Je suis là. Je viens à votre secours.
Richard se débarrasse de ses adversaires et se dirige vers Jéziah qui se saisit d’une épée dans le chariot. Il prononce une formule magique et devient invisible.
Jéziah : Transperce-moi, si tu le peux, Sourcier.
Richard regarde autour de lui puis se concentre.
La voix de Zedd : Pour voir ce qui n’est pas, concentre–toi de ce qui est.
Soudain, Richard le perçoit et évite de justesse la première attaque de Jéziah puis les suivantes jusqu’à ce que Richard le touche avec son épée, le rendant de nouveau visible. Kahlan se bat encore.
Richard : Kahlan !
Kahlan : Richard, le sorcier !
Jéziah lance un jet de flammes sur Richard qui le réceptionne avec la lame de son épée. Zedd va vers le chariot tandis que Rymus s’interpose entre le bandit et Kahlan.
Rymus : Non.
Le bandit poignarde Rymus.
Kahlan : Non!
Kahlan élimine les derniers hommes de mains de Jéziah. Ce dernier continue de diriger le jet de flammes sur Richard. Zedd s’avance vers lui et lui met le Rada’Han, annihilant ses pouvoirs.
Rymus : Madame.
Kahlan : Essaye de ne pas bouger.
Rymus : Toute ma vie, j’ai été un menteur et un voleur. Merci de m’avoir permis de mourir avec honneur.
Rymus est mort.
Jéziah (à Zedd) : Tu ferais mieux de me tuer.
Zedd : Nous t’emmenons chez un guérisseur. Tu devras porter le Rada’Han pour le restant de tes jours. Tu as perdu à tout jamais tes pouvoirs de sorcier, mon vieil ami.
Richard : Vous connaissez cet homme ?
Zedd : Je croyais le connaître.
Un peu plus tard au bord du lac, Zedd est devant le quillon et récupère ses pouvoirs.
Richard : Ça va mieux ?
Zedd : J’ai réabsorbé la plus part de mes pouvoirs. Je ne suis pas tout à fait comme avant. Cela prendra peut-être plusieurs jours.
Richard : « Peut-être ».
Zedd : S’il y a une chose que la magie m’a apprise, c’est que rien n’est jamais acquis.
Richard : La magie a divisé cette ville. Et moi, je m’en suis servi deux fois. J’aurais recommencé si Kahlan ne m’avait pas empêché.
Zedd : Elle m’a raconté que c’était grâce à tes dons de pisteur que vous avez fini par me retrouver. C’est mon enseignement qui t’a permis de vaincre Jéziah.
Richard : Oui. Si je n’avais pas bu de potion, je n’aurais pas su où vous étiez. Vous seriez mort.
Zedd : Alors, la magie serait donc une bonne chose ?
Richard : Rymus ne nous aurait pas aidés si Kahlan n’avait usé de magie pour le convertir.
Zedd : C’est juste. En effet. Mais d’un autre côté, il serait toujours en vie.
Richard : Je comprends que ce soit un fardeau.
Zedd : Quelle leçon tires-tu de cette aventure, Sourcier ?
Richard : Il n’y a aucune réponse simple. La magie n’est ni mauvaise, ni bonne mais compliquée.
Zedd (sourit): Ah, oui. Tu vois, ceci sera la leçon numéro six.
Richard (sourit): Vous inventez tout ça au fur et à mesure.
Dans les rues de Drundril :
Kahlan : Richard. J’ai retrouvé ... Je crois que ce pendentif est à toi.
Richard : Comment tu as …
Kahlan : Les Inquisitrices peuvent se montrer persuasives.
Devant le magasin :
Le commerçant : Je ne sais pas comment vous remercier. (Il donne un panier plein de victuailles à Richard) Tous les habitants du village vous sont redevables. Même si ça ne leur fait pas forcément plaisir.
Kahlan : Vos voisins vont devoir apprendre à résoudre leurs problèmes sans magie. (À Jack) Tu peux comment leur montrer comment s’y prendre.
Jack : Moi ?
Jack s’approche de la jeune fleuriste.
Jack : Excuse-moi. Une rose blanche, s’il te plaît.
Miranda : Ça fait cinq sous.
Jack tourne la tête et regarde Kahlan.
Miranda (Elle lui donne la rose) : C’est pour elle ?
Jack (prend la rose): Non. C’est pour toi. Je ne vois jamais personne acheter des fleurs pour la marchande. Je sais que ça ne me fera pas pardonner mais je veux espérer qu’on sera amis, un jour.
Miranda accepte la rose sous le regard de Kahlan et de Zedd tandis que Richard, en retrait, discute avec un villageois.
Kahlan : Il y a peut-être de l’espoir pour eux.
Zedd : Pour eux, peut-être. Mais pas pour vous deux.
Kahlan : Mais de quoi parlez-vous ?
Zedd : Kahlan. Richard a des sentiments pour toi.
Kahlan : Vous vous faites des idées.
Zedd : Pour voir ce qui n’est pas, concentre-toi de ce qui est. Je vois la façon dont il te regarde et je vois aussi qu’il ne t’est pas indifférent. Mais tu sais que vous ne pouvez ni l’un ni l’autre, vous laisser aller à ces sentiments. Je te pose donc la question : Eet-ce que c’est toi qui va le lui dire ou bien moi ?
Lorsque Kahlan croise le regard de Richard qui lui sourit, elle détourne aussitôt la tète.
fin